Mardi 22 septembre 2009 à 23:42
Jouer l'insensible, c'est rigolo. Sauf que ce qui me sert de coeur y a pris goût et a fini par opter pour la transformation en gros caillou tout-gris-tout-froid. Notamment en ce qui concerne la case "individu de sexe masculin". C'te blague. Du coup, j'ai beau me retrouver à passer une soirée avec un mec génial, un lettreux qui plus est, capable de tenir une discussion qui passe du coq à l'âne, de tenir des propos qui collent on ne peut mieux avec ma façon de penser, qui me questionne sur l'histoire de chacun de mes bracelets et qui me parle pendant dix minutes de mes yeux-troublants-parce-qu'ils-n'ont-pas-de-couleur-précise tout en me noyant d'éloges, ça m'ennuie. Ses mots, aussi jolis soient-ils, glissent sur moi. Ca ne me fait ni chaud ni froid, cette avalanche de compliments. Pauvre mec quand même, il pourrait me parler du temps qu'il fait dehors ou de ce qu'il a mangé hier midi, ça me ferait la même chose. Nan, parce que, voyez-vous, en plus d'être exigeante, élitiste, paradoxale (liste non-exhaustive, ça va de soi), je suis une éternelle insatisfaite. Il me parle et je le regarde - les idées totalement ailleurs - en me disant "Oui... Mais..." Heureusement que j'envisage de consacrer ma vie à la contemplation. Ou pas.
C'est grave docteur ?