Lisette : Oh ! pour la raison, je ne m'en mêle point, les filles de mon âge n'ont point de commerce avec elle.
La seconde surprise de l'amour (I-5) Marivaux
Jeudi 21 mai 2009 à 22:11
Samedi 9 août 2008 à 22:57
Premier tome de deux livres (je vais me jeter sur Le Cercle fermé dès que j'aurais fini le bouquin de Sagan que je suis en train de lire), Bienvenue au club nous présente une bande de lycéens ainsi que leurs familles dans l'Angleterre des années soixante-dix.
L'image d'une Angleterre des seventies, pittoresque & baba-cool, se trouve peu à peu entravée par des grèves de plus en plus violentes, les attentats de l'IRA qui touchent de près nos personnages, la montée de l'extrême droite et les changements politiques & sociaux (arrivée de Margaret Thatcher et des conservateurs au pouvoir). Nos héros (Benjamin, Philip, Doug et leurs amis) ont cependant d'autres choses en tête et poursuivent leurs chemins à travers les études, l'intégration aux cliques & aux clubs d'un lycée trop archaïque à leur goût, l'écriture, la musique (qui – à mon grand bonheur - occupe une place prépondérante dans l'oeuvre de Coe), le passage du style "planant" au punk, leurs premières histoires d'amour & leurs premières déceptions, les rêves d'aventures londonniennes,… Ils sont encore trop "innocents" pour saisir les enjeux et les intrigues qui préoccupent leurs parents. Jusqu'à ce que le monde les rattrape…
Jonathan Coe signe ici un roman d'apprentissage qui nous fait à la fois le portrait tendre et drôle d'une bande de jeunes lycéens et le tableau grave et lucide d'un pays en pleine mutation. Il met en scène des personnages touchants auxquels on ne peut s'empêcher de s'identifier & il mélange les styles avec habileté (articles de journaux, lettres, entrevues, et ce magnifique dernier chapitre écrit sans ponctuation), ce qui apporte un certain rythme & beaucoup d'humour à cette histoire… On ne peut ressortir que tourneboulé de cette lecture. Un bouquin (et un auteur) à découvrir rapidement & à déguster sans modération ! Je file d'ailleurs me chercher la version originale & mettre en œuvre mes "talents" de traductrice… Les cours d'anglais en HK seraient-ils finalement plus que 4h de torture hebdomadaire ?
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Extrait (tiré du chapitre La gueule du Chaos)
Est-ce qu'un récit sert à quelque chose ? Je me le demande. Je me demande si tout le vécu peut vraiment être réduit et distillé en quelques moments d'exception, six ou sept peut-être qui nous seraient accordés dans toute notre existence, et si toute tentative de tracer un lien entre eux est vouée à l'échec. Et je me demande s'il y a dans la vie des moments, qui non seulement valent des mondes, mais tellement saturés d'émotion qu'ils en sont dilatés, intemporels, comme cet instant où Inger & Emil, assis sur ce banc de la roseraie, ont souri à l'objectif, ou quand la mère d'Inger a relevé les stores de la fenêtre du salon, ou quand Malcolm a ouvert l'écrin à bijoux et demandé ma soeur en mariage. S'il en a eu le temps.
Jeudi 17 avril 2008 à 10:56
Je viens de finir l'Arrache-coeur de Boris Vian ; je n'ai vraiment pas le temps de vous en parler, alors je me permets juste de vous le conseiller.
Une photo qui me fait fichtrement rêver