Sur le chemin du Chariot (récemment élu Bar de l'année 2009-2010, après le Zanzibar et le RockCity), il y a un appartement qui ne peut que faire baver, avec un grand salon aux murs rouges, des poutres et un chat. Ce soir, Camille et Pauline marchent quelques mètres devant, elles sont presque à la hauteur de l'arbre aux mille loupiotes. Marie se penche vers moi et me murmure de sa voix de toute petite fille "...Quand on sera grandes, on aura le même". Et, pour la première fois depuis longtemps, l'envie de grandir revient se faire une minuscule place en moi.
Et, en silence, on se met à rêver encore plus fort, d'une colocation pas-tout-en-haut-mais-presque d'un immeuble comme celui à côté du Pont-aux-saules-pleureurs, d'un salon rouge, d'un chat (ou pas), d'une bibliothèque où se mêleraient nos livres, d'un immense poster du Machu-Picchu dans le couloir, de couleurs par milliers, d'une sonette sous laquelle nos deux noms seraient écrits.