Il y avait toi, moi et le mois d'avril
Mon histoire commence en janvier, par un commentaire laissé au hasard d'un blog. Je me souviens, ça parlait jonglage, donc forcément, ça avait attiré mon attention. Je fouille un peu le blog, lis d'anciens articles & apprends que le "shteuf" - comme il se surnomme lui-même - est également en classe prépa, ce qui commence à nous faire quelques points communs intéressants... Pour éviter les longs messages laissés sur nos tagboards respectives, nous échangeons rapidement nos adresses MSN. Le courant passe plutôt bien. Au fil des discussions, l'idée qu'il serait possible "d'allers plus loin" avec ce jeune homme vient se faire une petite place dans ma tête. Etant une fille plutôt peu sûre d'elle, je décide de ranger cette idée dans la case "idées-à-oublier-pour-éviter-de-te-faire-du-mal-mais-à-ressortir-si-besoin" de mon cerveau... Vous savez, la case située juste entre "projets-réalisables" et "rêves-qui-resteront-à-jamais-des-rêves". Mais nous nous égarons ! Nous voilà donc à échanger de longs messages, remplis de sous-entendus que je refuse de voir, avec ce Ximou qui s'avère être un mec on ne peut plus génial... Je ne vous raconte pas l'état avancé d'heureuseté de ma personne quand ledit Ximou m'annonce qu'il sera de la partie aux Artefacts. Je vais donc passer deux jours à ses côtés. En attendant le jour fatidique du festival, je passe une grande partie de mon temps à penser à lui, que je ne connais pas encore vraiment mais avec qui je m'entends si bien. J'essaye - tant bien que mal - de me raisonner en me disant qu'il est, et qu'il restera sans doute, un "simple" pote, une rencontre sympa du Net. Mon portable (ainsi que mon crédit qui défile plus rapidement que jamais) lui, tente de me prouver le contraire. Je deviens rapidement accroc' à tous ces messages si gentils qu'il m'envoie, à ses jolis mots qui font doucement ressortir les papillons qui s'étaient blottis dans le fond de mon ventre, le jour où j'avais juré qu'on ne m'y prendrait plus, que jamais plus je ne m'attacherai... Le week end des Artefacts arrive enfin. Je me souviens de son arrivée à Strasbourg & de notre véritable rencontre, devant les escaliers de Gallia, de son visage souriant, de ses cheveux frisés, de ses yeux bleus et de sa guitare sur son épaule.
Le bonheur était au complet
Je me souviens de nos mains qui se frôlent & de nos regards qui se croisent pendant que Renan Luce, Dionysos, Grands Corps Malade & Cali défilent sur scène. Je me souviens de ses doigts sur les miens alors qu'il m'apprend patiemment les premières notes de Bloody Sunday à la guitare ; ses longs doigts si habiles sur le manche d'une guitare mais si maladroits quand il s'agit de tenir trois petites balles de jonglage. Les souvenirs affluent. Un keffieh et un premier bisou timidement posé au coin de son sourire. Ses attaques de chatouilles. Un mur. Une nuit à discuter sur un minuscule lit. Des câlins. Les galères pour retrouver Camille qui nous attend à la gare & pour trouver de quoi manger un dimanche midi. Un décapsuleur confisqué. Des concerts qui pétaradent du boudin (Groundation, Sturm, Tiken Jah) dans ses bras. Un petit somme pendant Gentleman, sa tête sur mon épaule, hors du temps. Sa main que je sers si fort. Un bracelet de cédé. Son départ en pleine nuit pour Nancy dans sa voiture bleue-schtroumpf. Ces milliars de messages plein de promesses. On dépassera l'éphémère. Une prof de latin un peu trop présente. Des disputes-pour-de-rire au téléphone. Une présence si importante, malgré les kilomètres. La gare de Nancy. Des retrouvailles. Ses bras. Les artistes & les coktails avec les bonbons. Une rose, gardée précieusement. Un Ximou un peu boudeur. Nancy by night, sa main dans la mienne. Ses potes. Le début d'Into the wild. Beaucoup de multi (et un ampli trempé parce qu'une Choops c'est pas douée). Son souffle dans mon cou. Des photos supprimées. De vraies loques qui s'assument. Des larmes retenues sur un quai de gare. Son visage (que je trouve plus beau que jamais) à travers la vitre du train. Un aurevoir.
Juste nous deux à l'imparfait
Sache, si tu passes encore par ici, que ceci n'est en aucun cas un artcile tentant de te faire culpabiliser, de te faire revenir, ou toute autre chose du même genre. Considère plutôt cet artcile comme un mélange de souvenirs, nos souvenirs. Je te remercie pour ce sourire que tu as posé sur mes lèvres pendant quelques mois et pour tous ces moments magiques. Je garde au fond de moi la certitude que tu es quelqu'un d'exceptionnel. Les papillons se sont envolés...
je trouve cet article magnifique!
Je sais pas, il m'inspire plein de beaux moments mélangés, et le fait que tu en parles comme ça, ça n'est pas rien, ça a l'air d'avoir compté et je trouve ça quand même assez courageux de prendre du recul d'une aussi belle façon, et sans pour autant se reculer complètement.
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