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Venez, je vous emmène {Mdp invité : Parapluie}

Dimanche 3 janvier 2010 à 23:15

Il y a quelques mois, quand Camille est venue à Strasbourg, elle m'a offert Extrêmement fort et incroyablement près. C'est qu'elle a le don pour trouver les livres qu'il faut, la demoiselle. Faute de temps (et du fichu programme de lecture du premier semestre à boucler avant les exams), je n'ai commencé cette merveille que la semaine dernière.

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J'ai ouvert le livre, je l'ai feuilleté en m'arrêtant sur ses pages pleines de chiffres, de phrases qui s'emmêlent et de photos qui font battre le coeur. J'ai relu les quelques mots de Camille, en passant mes doigts dessus, tout doucement, et en pensant à tout le bien que j'avais entendu à propos de ce livre. Je savourais les secondes qui précèdent le grand saut, ce plongeon vertigineux qu'est la lecture.

"Pourquoi pas une bouilloire?" 
 

De nombreuses heures plus tard, je fermais le livre, complètement chambouleversée. Depuis combien de temps un livre ne m'avait pas tenue éveillée des nuits entières, ne m'avait pas noué l'estomac ainsi ? Je me souviens d'une nuit où, après plusieurs heures, j'arrivais enfin à fermer le livre, à y glisser le marque-page envoyé par Margot (ce livre méritait évidemment le plus beau des marque-pages). Il avait beau être cinq heures, je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Je suis passée par toutes les émotions. J'ai tendu l'oreille pour chercher à attraper les ronflements de mon père, dans la pièce du dessous, et le souffle régulier de mon frère, juste à côté. J'ai versé quelques larmes sur mon oreiller que je serrais plus fort que jamais. J'ai résisté comme j'ai pu à l'envie d'envoyer des milliards de messages, à Marie, à Camille, à Delphine et à tous les autres, pour leur avouer combien je les aime. Et je me suis levée, tout doucement, sur la pointe des pieds pour ne pas faire grincer le parquet. J'ai ouvert ma fenêtre en géant et sur le rebord, j'ai posé un carnet à spirales que j'ai couvert de mots en vrac. J'avais tellement besoin de me sentir vivre. J'écrivais dans tous les sens, les phrases qui me traversaient l'esprit et surtout les mots d'Oskar. J'avais corné des centaines de bas de page, là où les mots m'avaient touchée encore plus fort. Et je me suis recouchée, en souriant. J'y ai repensé dans le train qui m'emmenait à Lille, au moment où, la tête en l'air, j'ai aperçu un avion imprimer son chemin moutonneux sur le ciel étonnement bleu. Je n'étais pas assise dans le sens de la marche, le paysage défilait à l'envers. Paris s'éloignait, je pensais à Oskar et aux dernières images de cet homme qui monte à travers les airs.
 

"Il m'aurait raconté l'histoire du sixième district, depuis la voix dans une boîte à la fin jusqu'au commencement, depuis "Je t'aime" jusqu'à "Il était une fois..."
On n'aurait rien eu à craindre."


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Difficile de se lancer dans un résumé de cette enquête qui mène Oskar et ses mots d'enfant dà travers les quartiers de New-York, de ces vies qui se croisent, de ces histoires qui se mêlent, de ces cahiers remplis de mots cachés dans l'horloge, de cette grand mère si touchante et de cette famille qui vit tellement fort. Un livre extrêmement bouleversant et incroyablement vertigineux, en somme. Allez faire un petit tour chez ces demoiselle (
Camille et Pelote), qui ont donné de la voix à cette histoire.

Par bulle2coton le Lundi 4 janvier 2010 à 16:47
Ce livre. C'est un peu l'amour de ma vie. C'est. Fiou...
Par pelote le Mardi 5 janvier 2010 à 16:08
Aaaaaaaaaaah ! Tu l'as si bien dit oh la la la, "des mots qui font battre le coeur", et les tiens, ils m'ont fait un peu fait danser les souvenirs de cette rencontre formidable que j'ai eu avec Oskar et toute la compagnie de ces personnes en couleurs à qui on aimerait pouvoir dire combien c'était extrêmement fort et incroyablement près de les découvrir !
Oh la la la la la.
Moi, je sais pas vous, mais je m'en remets pas.
Par pelote le Mardi 5 janvier 2010 à 16:12
(dis, tu voudrais bien que cet article soit le chapitre neuf des aventures des lecteurs de ce livre-surprise ?)
Par choops le Jeudi 7 janvier 2010 à 12:25
C'est un fait, je ne m'en remets pas.
Par Mademoiselle-Coquelicot le Vendredi 8 janvier 2010 à 0:55
Ah, tu as réussi !
Oh, j'avais hésité, entre deux livres, j'ai tellement bien fait de choisir celui-là, tu le racontes si bien.
(Il faudrait que je le relise, il commence à être un peu trop loin dans ma mémoire. Et puis... quelques mois que je suis venue, déjà ? :o)
Par choops le Vendredi 8 janvier 2010 à 0:57
Eh oui, septembre est déjà loin. Il faut que tu reviennes, voila :)
Par Castille le Vendredi 8 janvier 2010 à 9:08
Ce livre, ce livre, ce livre (!)
Par pelote le Samedi 23 janvier 2010 à 18:45
(Te voilà partie intégrante de mon peloton de mots : http://peloton.cowblog.fr/chapitre-9-choops-2957667.html !
:-)
merci !)
Par B0uille le Jeudi 28 janvier 2010 à 10:31
Han ce livre. CE LIVRE. Je l'ai terminé il y a quelques jours et je ne m'en remets toujours pas.
Je crois qu'il nous a toutes fascinées au plus haut point.
Par pascommelesautres le Vendredi 9 avril 2010 à 12:00
Je crois qu'il y a tellement d'innocence et d'amour et de vie, dans ce livre, qu'on ne peut pas, non, on ne peut pas ne pas en tomber amoureuse. Des dizaines de pages cornées, ça c'est sûr. A couper le souffle.
Par a-lombre-de-vos-sourires le Vendredi 9 avril 2010 à 13:16
Des petits bouts de tout et de rien. Des gribouillis. Des lettres. Des ratures. Des dessins. Des photos d’éléphant qui pleure. D’homme qui tombe des tours. Des personnages tous plus incongrus les uns que les autres. Originaux. Captivants. 11/09/2001, l’horreur. Des messages sur un répondeur comme seul souvenir. Un vase bleu. Une clé. Et lui, Oskar. 9 ans. Petit prince à l’imagination fertile. Oskar. 9 ans.Qui cherche. Qui le cherche. Qui se cherche. Un labyrinthe. Une chasse au trésor. Comment faire le deuil d’un être cher ? Comment vivre sans son père ? Un cafouillis d’histoire qui s’entremêlent et se démêlent. De la poésie. De la tendresse. Des torrents d’innocence et de douceur. De l’émotion à chaque ligne. A n’en plus pouvoir respirer. Le cœur qui ne sait plus comment battre. Un bijou. Un petit rayon de soleil au milieu des nuages.
Par http://www.camping-du-colombier.fr le Mercredi 20 juillet 2016 à 4:22
C'est qu'elle a le don pour trouver les livres qu'il faut, la demoiselle.
Par Ugg Pas Cher le Vendredi 14 octobre 2016 à 5:47
Et je me suis recouchée, en souriant.
 

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