Des musiques qui tournent en boucle dans nos chambres de premières années qui ouvrent grand leurs ailes jusqu'aux concerts magiques de ce mois de juin deux-mille dix, on en a fait du chemin ! En ce moment, tout a une odeur de fin, de dernière fois ; et pourtant je ne peux m'empêcher de sourire en me retournant sur ces trois années. Je repense à nos promesses d'éternité de gamins qui sortent du lycée et à Marie, tentant de me rassurer, qui me dit qu'on a des rêves à réaliser et que ce n'est pas en restant sur place qu'on y arrivera. Trois ans. Des semaines qui passent à une vitesse folle et des moments qui s'éternisent et qui s'étirent à l'infini. Des certitudes qui s'effondrent pour laisser la place à de nouvelles idées, de nouveaux projets. Des chemins qui se croisent, qui s'entrelacent et se séparent. D'autres qui se dessinent à deux pas de nos vies, qu'on peut toucher juste en tendant un peu la main. Des chansons pour nous accompagner, encore et toujours, et nos deux groupes-majuscules. Des listes de choses à faire qui n'en finissent pas, des doutes et des mots qui rassurent. Des rêves plus ou moins grands qui se réalisent. Des milliers de choses qui changent, qui évoluent, d'autres qui ne bougent pas et qui se renforcent, qui prennent racine et qui apportent un côté rassurant à ces semaines floues qui nous attendent. Mais promis, je n'ai plus peur (ou juste un peu). Même si je ne sais pas vraiment où je vais poser les pieds à la rentrée, j'avance. J'avance bien entourée et la tête bien pleine, de souvenirs comme de projets. Et c'est bien ça le principal, après tout.
Florent Vintrigner (ouioui, celui de la Rue Kétanou) puis deux bonhommes (le guitariste et le tromboniste) de Babylon Circus !